chirurgie esthétique et plastique : chirurgie de la ptose mammaire
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CHIRURGIE DE LA PTOSE MAMMAIRE

Fiche d’information éditée par le Docteur Frédéric Duroure, mise à jour le 21/01/2009.


La ptose mammaire est un affaissement de la poitrine survenant le plus souvent après un amaigrissement important, ou après une ou plusieurs grossesses avec allaitement. Le mamelon et l’aréole sont situés trop bas, la partie supérieure du sein est vidée de son contenu, il existe une perte du galbe du sein.
Le volume mammaire peut être normal, trop important (hypertrophie mammaire) ou trop petit (hypotrophie mammaire). Il peut également exister une asymétrie de volume et de position des mamelons.

Le traitement sera ainsi adapté en fonction du volume mammaire:

   

Volume normal : cure de ptose mammaire visant à remonter l’aréole et le mamelon, à remonter et concentrer la glande mammaire, à enlever l’excès de peau afin de redonner un joli galbe aux seins.

Hypertrophie associée : réduction mammaire, se reporter à la fiche spécifique.

Hypotrophie associée : cure de ptose avec augmentation mammaire par prothèses.


Cette opération peut être envisagée dès la fin de la croissance. Elle n’empêche ni une grossesse, ni un allaitement éventuel, cependant il est recommandé de respecter un délai minimal de 6 mois. Le risque de survenue d’un cancer du sein n’est pas augmenté par cette chirurgie.

Une cure de ptose mammaire est une intervention à visée esthétique, elle ne bénéficie pas d’une prise en charge par la sécurité sociale.


Avant l’opération :

Comme avant toute opération de chirurgie plastique ou esthétique, une réflexion personnelle et une information complète sur le résultat envisageable et les risques de l’opération sont primordiales. Le délai légal minimal de réflexion est de 15 jours, en sachant qu’en pratique il est plus long afin de prendre le temps de la réflexion. Plusieurs consultations sont nécessaires avec le chirurgien, des cas cliniques peuvent être montrés afin de préciser les cicatrices et d’évaluer les résultats à court, moyen et long terme.
Un bilan sénologique comprenant une mammographie et une échographie est systématiquement effectué avant l’opération. Il permet de vérifier la normalité des seins avant l’opération et de servir d’examen de référence pour la surveillance ultérieure.
Une consultation d’anesthésie doit être faite au plus tard 48 heures avant l’opération, des examens complémentaires peuvent être demandés par le médecin anesthésiste. L’arrêt du tabagisme actif et passif au moins un mois avant et après l’opération est indispensable en raison des risques de retard de cicatrisation voire de nécrose qu’il peut occasionner.
Les médicaments qui augmentent le saignement ne doivent pas être pris 10 jours avant et après l’opération, il s’agit principalement de l’Aspirine, des Anticoagulants, des Anti-inflammatoires.

L’opération :

Durée opératoire : 1h30 à 2h30
Hospitalisation : 2 à 3 jours
Anesthésie : générale

L’intervention consiste à remettre en bonne position l’aréole et le mamelon, à remonter et concentrer la glande mammaire, à enlever l’excès de peau permettant d’obtenir deux seins harmonieux, joliment galbés et ascensionnés.

Les cicatrices nécessaires sont fonction de l’importance de la ptose et donc de l’excès de peau.

La technique à trois cicatrices en encre de marine ou T inversé est nécessaire pour les ptoses importantes. Elle comprend une cicatrice aréolaire (autour de l’aréole), une cicatrice verticale (entre le pôle inférieur de l’aréole et le pli sous-mammaire) et une cicatrice dans le pli sous-mammaire. La longueur de la cicatrice horizontale est proportionnelle à l’importance de la ptose mammaire.

CHIRURGIE DE L’HYPERTROPHIE MAMMAIRE - 3 cicatrices

Lorsque la ptose mammaire est modérée, la technique dite « verticale » permet de limiter les cicatrices. Elle comprend une cicatrice aréolaire et une cicatrice verticale.

CHIRURGIE DE L’HYPERTROPHIE MAMMAIRE - 2 cicatrices

Lorsque la ptose est très modérée, une technique avec une seule cicatrice aréolaire est possible. Les indications de cette technique sont cependant limitées car elle peut donner un aspect aplati du sein, un élargissement de l’aréole voire la persistance de plis au niveau de la cicatrice. Elle est surtout indiquée en association avec la mise en place d’une prothèse mammaire dans la correction d’une ptose modérée.

CHIRURGIE DE L’HYPERTROPHIE MAMMAIRE - 1 cicatrice

Lorsqu’il existe une hypotrophie associée, une prothèse peut être mise en place afin de redonner un volume mammaire satisfaisant. Le nombre des cicatrices nécessaires (une, deux, plus rarement trois) est variable en fonction de l’importance de la ptose, du volume de la prothèse mammaire et du choix de la patiente.


La fermeture des cicatrices est assurée par des fils résorbables et non résorbables. Des drains sont mis en place afin d’éviter la survenue d’un hématome, associés à un pansement modelant.


Les suites opératoires :

Les douleurs sont généralement modérées et bien calmées par un traitement antalgique.

Il existe un œdème au niveau des seins, des ecchymoses, ainsi qu’une gêne à l’élévation des bras.

Les pansements sont effectués régulièrement jusqu’à cicatrisation complète.

Les drains mis en place au niveau de la zone opérée sont généralement enlevés au deuxième jour après l’opération.

Les fils sont soit résorbables, soit non résorbables et retirés trois semaines après l’intervention.

La prévention des risques de phlébites est assurée par la prescription de bas de contention pour une durée minimale de 8 jours, pouvant être associé en fonction des cas à des injections d’anticoagulant.

Un soutien gorge de maintien sans armature est prescrit à l’ablation du pansement modelant. Il doit être porté jours et nuits pendant une durée de 6 semaines.

L’arrêt de l’activité professionnelle est généralement de 7 à 10 jours. Aucun arrêt de travail ne peut être prescrit compte tenu du caractère esthétique de cette chirurgie.

Les activités sportives entraînant des tensions sur les cicatrices sont interdites pendant 2 à 3 mois.

La protection des cicatrices du soleil est nécessaire la première année.

Chez les personnes à risque de cicatrices hypertrophiques (boursoufflées), une prévention est effectuée dés que la cicatrisation est acquise. Des pansements en gel de silicone sont mis en place au niveau des cicatrices pour une durée de plusieurs semaines.



Résultats :

Une surveillance régulière par le chirurgien est effectuée jusqu’à l’obtention du résultat final.

Les premières semaines, il persiste un œdème ainsi qu’une position volontairement haute de la poitrine. Le résultat sur la forme de la poitrine se stabilise au bout d’un an, le sein opéré va rester naturel et sensible, notamment aux variations hormonales.

Le résultat final au niveau de l’aspect des cicatrices est atteint au moins un an après l’opération. Les cicatrices peuvent devenir rouges au bout de 2 mois, puis elles vont blanchir et devenir moins visibles en quelques mois.

Le bénéfice est morphologique avec la correction de l’affaissement de la poitrine. Il existe également un retentissement favorable sur les possibilités vestimentaires et l’état psychologique.



Les imperfections de résultat:

Aspect rosé et gonflé des cicatrices, élargissement.

Asymétrie de volume, de position des mamelons, de largeur de l’aréole.


Ces imperfections de résultat sont peu fréquentes et sont généralement accessibles à une « retouche » chirurgicale qui peut être effectuée au moins un an après l’intervention. En ce qui concerne les cicatrices, elles s’estompent généralement progressivement pour devenir peu visibles.


Complications :


Risques anesthésiques: lors de consultation préopératoire, le médecin anesthésiste informera la patiente des risques anesthésiques. Les techniques, les produits anesthésiques et les méthodes de surveillance ont fait d’immenses progrès ces vingt dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout lorsque l’intervention est effectuée en dehors de l’urgence et chez une personne en bonne santé.

Risques thrombo-emboliques : les risques de phlébite ou d’embolie pulmonaire sont très rares après ce type de chirurgie. Leur prévention comprend un lever précoce, le port de bas de contention et éventuellement un traitement anticoagulant.

L’hématome : est lié à un saignement au niveau de la zone opérée, il se manifeste par une augmentation de volume d’un sein associée à des douleurs. La prévention est assurée par l’arrêt des médicaments augmentant le saignement (Aspirine….), la coagulation des vaisseaux pendant l’opération et la mise en place de drains au niveau de la zone opérée. Il est par conséquent rare, si il survient il nécessite généralement une intervention visant à évacuer l’hématome et à replacer un drain. Il survient généralement les premiers jours après l’opération et ne laisse aucune conséquence s’il est traité rapidement.

L’infection : est très rare, elle nécessitera un drainage chirurgical et un traitement antibiotique.

Risques de retard de cicatrisation, voire de nécrose cutanée. Ils sont rares et très souvent liés au tabagisme. Une prévention est assurée par l’arrêt systématique du tabagisme actif et passif.

Des altérations de la sensibilité notamment au niveau des mamelons peuvent exister après l’intervention. La récupération d’une sensibilité normale se fera le plus souvent en 12 à 18 mois.

L’évolution des cicatrices peut être défavorable avec l’apparition de cicatrices hypertrophiques voire chéloïdes qui peuvent compromettre le résultat esthétique. Ce type de cicatrice survient plus souvent sur certains types de peau et nécessite des traitements locaux adaptés qui durent plusieurs mois.



Au total, il ne faut pas surévaluer les risques, mais seulement prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas.



 

 

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